L’ARGENT CONDUIT A LA FIN DU MONDE

La monnaie est le veau d’or, le dieu des hommes...

( Extrait du chapitre 50 du Livre de Vie de l’Agneau )

LE BANNISSEMENT DE L’ARGENT

(8) En outre, puisqu’on ne peut être riche que s’il y a des pauvres, cela montre que si les hommes du monde entier disposaient de la même somme d’argent, la monnaie n’aurait plus cours. Sans mouvement, elle n’aurait alors aucune raison d’être, car elle est comme une couverture que l’on se dispute et que l’on tire à soi en découvrant les autres. Elle n’existe donc que par iniquité.

(9) Comment se fait-il alors que l’argent, qui fait toujours espérer avant de faire inéluctablement régresser, se soit introduit dans le monde et les esprits ? Autrefois, quand il n’y avait pas encore le veau d’or, les prisonniers devenaient esclaves avec leurs épouses et leurs enfants. Et ceux qui dominaient s’en servaient de monnaie d’échange. Un sac de grain valait trois de ces esclaves. Puis, par la suite, plus facile à manier, ce sont des masses d’argent et d’or qui furent utilisées pour l’achat des biens et des marchandises. Toujours pour en faciliter la circulation et l’accumulation, la monnaie fut ensuite changée en pièces puis en papiers et, dans ces jours ultimes, en une addition de chiffres seulement qui donne droits et pouvoirs. La monnaie d’échange a donc progressivement perdu toute consistance pour devenir le plus grand mensonge de tous les temps, mais un mensonge que l’humanité considère comme un pouvoir divin. Ce qui est la pire chose pouvant arriver.

(10) Aveuglés par ce phénomène, les hommes d’aujourd’hui ont alors perdu toute capacité de s’apercevoir que la monnaie ne valorise pas mais dévalorise tout ce qu’elle touche, qu’elle n’est point la vie mais la mort, qu’elle amène la fin du monde et qu’en disparaissant de la Terre ce sont tous les maux du monde qui disparaîtront avec elle.

(11) Mais, n’étant sensibles qu’aux pouvoirs de l’argent, les cupides n’ont pas les oreilles pour entendre Jésus qui dit à ses disciples :

En vérité un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.

(12) Bien que cet avertissement soit sans équivoque, celui qui appauvrit son prochain prétend toujours que c’est grâce à Dieu qu’il est riche, parce que l’esprit chrétien consiste, croit-il, à s’enrichir pour avoir plus de considération. N’est-ce pas ce que l’on prêche aujourd’hui dans cette fin des siècles où chacun fait ostentation de ses richesses ? Et c’est aussi ce que les chefs religieux préconisent, en n’ayant que l’argent à la bouche, alors que Jésus proclame encore avec force :

Malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim !
Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et les larmes !
Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes !

(13) L’antéchrist est aussi celui qui s’oppose à cette parole, lorsqu’il affirme qu’il est bon de s’enrichir, de se rassasier et de vivre dans l’abondance, bien que cela se fasse aux dépens de ceux qui sont dépouillés. Mais, aujourd’hui, pour ne pas éprouver cette parole de Jésus, ils jetteront leur argent par les fenêtres pour s’en démunir, comme l’Écriture en témoigne.

(14) Qu’on l’appelle veau d’or, argent ou autre, la monnaie fut toujours sanctifiée par les chefs religieux car, sans elle, ils n’auraient pu régner sur les peuples aux côtés des rois ou à leur place. Mais parmi tout ce qui est étranger à la vie, rien ne peut l’être davantage que l’argent, car il n’y en a point entre les légumes qu’un homme cultive et sa bouche qui les mange. Cependant, à cause de lui, le monde entier n’est plus qu’un immense trafic, un temple rempli de voleurs et de marchands qui vendraient leurs propres enfants pour acquérir de l’argent ! Il est pourtant le malheur car, en plus de pourrir le cœur de l’homme, l’argent change la Terre en désert, sert de nichoir à l’injustice, et propage la mort partout où il passe. Rien de ce qui périt ou qui souffre ne lui est étranger. Étant la honte de l’humanité, il ne saurait passer de ce monde corrompu où il domine tout, dans le sanctuaire où il est inconnu des anges.

(15) La valeur absolue de toute chose, c’est la vie et non l’argent ! Mais puisque cela échappe au plus grand nombre qui inverse la réalité, en donnant à l’argent valeur de vie malgré les destructions qu’il opère, et puisqu’ils l’élèvent au ciel en ne le mettant pas en cause des maux du monde et de l’irrespect de la personne humaine, alors ce grand nombre périra à cause de lui. Il ne sauvera aucun de ceux qui en sont couverts, ni petit ni grand.

(16) Après avoir mis votre cœur dans ce qui vous perd, comme le font ceux qui ne pensent qu’à s’enrichir pour combler leur déficience, pourrez-vous encore entendre cette autre parole de l’Écriture, en Jacques :

A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours ! Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et les délices, vous avez rassasié vos cœurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.

(17) Et vous, les pauvres, qui lisez la condamnation de ceux qui amassent des trésors dans ces derniers jours, pourquoi enviez-vous leurs fortunes et leurs biens au point d’en mourir de jalousie ? Comme eux, vous n’êtes préoccupés que par l’argent qui amène la fin du monde ! Mais puisque le corps de chair passe et que seule l’âme demeure à des fins de renaissances, pourquoi faut-il que vous ne pensiez qu’à vivre dans les voluptés et les délices et jamais aux écritures de votre âme, alors que c’est par elles que vous êtes jugés aujourd’hui ? Regardez ce qui va arriver maintenant à ceux qui ne pensaient qu’à engraisser le veau d’or et à paraître en princes : ils vont périr, tandis que vous vivrez.

( Fin de l’extrait )

La douleur protectrice

( Extrait du chapitre 44 )

(8) La continuité du monde ne peut être assurée que par le Saint-Esprit en l’homme, et cet esprit saint ne peut lui être donné que par l’entière connaissance de la vérité. Il est donc utile de s’éclairer également sur cet autre élément de l’existence touchant à l’esprit, qu’est la douleur. Que peut-on en dire ? Le discernement du bien et du mal a pour but de permettre d’avancer dans ce qui convient à la vie et à sa continuité. Il va de soi que si l’on marche dans le mal, dans ce qui ne convient pas à l’existence, on s’abîme jusqu’à trouver la mort. Ce qui s’entend aussi pour le monde animal. Or, pour que les hommes puissent arriver à la fin des siècles où ils prennent connaissance de la vérité, il était inconcevable qu’ils puissent traverser le désert et les ténèbres sans la douleur de la chair qui a pour but de remplacer le manque de discernement du bien et du mal. Je dis que si l’homme était insensible à la douleur, il y a déjà longtemps qu’il n’y aurait plus personne dans le monde. Car c’est cette douleur qui fait marcher droit, et non le jugement humain qui est souvent défaillant.

(9) Convenez que si Dieu avait créé les êtres vivants sans qu’ils puissent souffrir dans leur chair, ceux-ci ne se protégeraient pas des dangers et ne pourraient pas subsister. Car ils se fracasseraient, se déchireraient, s’anéantiraient, en faisant fi de leur corps. C’est pourquoi la douleur est nécessaire à la protection des créatures. Sans elle, nul ne serait là aujourd’hui. La douleur force donc l’individu à marcher dans ce qui lui est favorable, car tout ce qui fait mal à la chair ou à l’âme est forcément mauvais pour la vie et sa continuité. A partir de quoi, on sait que la douleur est l’une des nombreuses perfections de l’existence. Cependant nul n’en avait conscience jusqu’à ce jour, car vous la considériez comme une malfaçon et non comme la plus grande protection qui soit. Et vous reprochiez vos douleurs à Dieu...

(10) Pour qu’il n’y ait pas d’injustice et de cruauté, tout ce qui vit en se fixant au sol par des racines n’éprouve point de douleur. C’est pourquoi, lors d’un incendie, les plantes qui brûlent ne souffrent pas. Mais tout ce qui vit en se mouvant est soumis à la douleur, parce que celle-ci est un moyen de défense assurément, mais aussi une punition, quand on fait ce qu’il ne faut pas. Ce n’est donc point la douleur qu’il faut chercher à éliminer mais ce qui la procure, à commencer par les ténèbres. Or, en détruisant la Terre avec laquelle on existe, on agit inversement, car il en résulte forcément la souffrance et le deuil. En raison de ces évidences, il est beaucoup plus utile d’éliminer les causes de la douleur que de vouloir annuler ses effets, parce qu’elle est toujours la conséquence d’une faute. De ce fait et par expériences vécues, elle devient aussi la prévention de la faute qui se dessine. Elle force donc la créature à marcher dans ce qui lui est favorable, tout en lui faisant acquérir du respect pour les autres créatures qui souffrent pareillement.

(11) S’il est terrible de souffrir, c’est pour veiller à ne pas se meurtrir ou meurtrir les autres. C’est pourquoi, sans la douleur, la vie est inconcevable. Si elle n’existait pas, vous n’auriez jamais rien à dire, et si je n’étais crucifié je me tairais. Elle est par conséquent l’élément le plus favorable à la continuité de la vie, parce que les leçons qu’elle donne sont cuisantes et ôtent l’envie de recommencer. Cela aussi la fin du monde le montrera.

( Fin de l’extrait )

La version originale du Livre de Vie de l'Agneau est en libre téléchargement aux formats PDF et EPUB sur son site lelivredevie.com

Télécharger le Livre de Vie de l'Agneau

HAUT DE PAGE